jeudi 4 février 2010

Personnel

C'etait un matin d'une journée caniculaire en plein été à Tunis, lorsque Mayssa s'est rendue a l'hopital pour accompagner sa maman à son contrôle medical de routine. Elle n'aimait pas particulierement ces endroits, elle disait que ça lui faisait penser à la mort et que ca la rendait triste. mais elle a cedé aux supplices de sa mere qui la rassurait de "passer rapidement".
Madame Zeineb, fait partie de ce qu'on appelle les tunisois,une femme très appreciée, mais seulement par ses proches, elle n'aimait pas se mélanger avec les "étrangers". ils étaient différents. d'ailleurs Mayssa etait surprise lorsqu'elle a appris que sa mere frequetait les hopitaux publics alors qu'elle pouvait se payer un praticien privé. en pouvait croire que les gens changent avec le temps.

à l'arrivée, Mayssa jetait un coup d'oeil sur les lieux. les couloirs etaient bien propres,on sentait meme l'odeur du desinfectant. elle s'est rappelé alors un article qu'elle a lu recement dans lequel on a fait l'eloge des services d'hygiene des hopitaux et des services publics qui ont fait preuve de véritables progrés ces dernieres années. à l'entree une file d'attente ,on avait l'impression qu'elle serpentait indefiniment. on apercevait a peine les cheveux d'un monsieur a l'acceuil du guichet, par contre , on entendait bien sa voix.
Mayssa s'est dirigée naturellement vers la fin de la file lorsque sa mère l' a rattrapé par la main :"attends moi ici je reviens". la jeune fille regardait alors sa mere se dirigant vers une porte a droite du guichet, sur laquelle on lisait "defense d'entree". une jeune avec une blouse blanche s'est presentée. apres une breve discussion la jeune femme est rentrée puis resortie avec des papiers à la main qu'elle passait a Madame Zeineb. cette derniere s'est precipité vers sa fille,le regard joyeux mais vicieux. "on peut passer chez le medecin ,il va nous prendre tout de suite" Mayssa demandait s'il fallait pas passer d'abord par le guichet pour s'inscrire,alors sa mere lui a repondu"mais non quel guichet! tu ne sais pas que Moncef,le cousin de fatma,la voisine travaille ici dans la pharmacie centrale,nous sommes du Personnel".
En sortant, Mayssa a croisé le regard d'une vieille femme, qui s'est posée sur le sol a coté de la porte. Elle est la depuis quatre jours, venue d'un village bien loin portée par la souffrance et la douleur ,elle a un probleme au reins, le diabete et d'autres maux encore indéfinis ,elle a besoin d'etre soignée en urgence mais, elle doit attendre son role, parceque le médecin est encore occupé.. elle a dormit dans le jardin de l'hôpital parcequ'elle n'a pas ou aller dans la capitale et voila qu'elle entame son quatrième jour, à l'hôpital, non pas sur un lit medical mais sur le sol du couloir.
Son visage tatoué et creusé témoignait de toutes les miseres de sa pauvre vie. Malgré que ses paupieres cachaient lourdement une bonne partie de ses yeux fatigués ,son regard se degagait perçant et fixant les deux femmes.c'etait un regard de mépris et de haine , un regard du bas vers le haut.

intimidée, Mayssa suivait sa mere en détachant son regard de cette femme toujours plantée au sol dans l'attente indéterminée d'être appelée au guichet. La pauvre femme a levé le regard au ciel, un regard du bas vers le Haut. c'etait Personnel.

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